Violences policières : un policier dénonce les amalgames
Pour mieux comprendre le malaise chez les policiers, l’un d’eux a choisi de témoigner. Membre du syndicat Alliance, ce policier de Dijon (Côte-d'Or) raconte un quotidien qu'il juge ingrat.
"Dès qu'il y a une mise en œuvre de la force, c'est de la violence policière, sous-entendu illégitime, et c’est totalement faux. Exemple : pendant le confinement, on est intervenu car un individu était en train de frapper sa compagne, il était extrêmement violent. On entendait les coups, on entendait les cris. On a senti que cette jeune femme était en danger", explique cet officier qui a choisi de garder l’anonymat.
"Quand vous voyez des injustices comme ça, vous avez envie de baisser les bras"
"On a réussi à l'interpeller : je l'ai visé avec mon Taser, ça nous a laissé quelques secondes pour lui passer les menottes. Dans les escaliers, il s’est mis à hurler, à se débattre, et il a fallu se mettre à trois ou quatre pour le maintenir. De leur côté, les voisins n’ont vu que cette partie de la scène, et pour eux, c’était des violences policières, et c’est pas facile à vivre. Au fur et à mesure des années, quand vous voyez des injustices comme ça, vous avez envie de baisser les bras", déplore-t-il.
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