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Vidéo Il abandonne une carrière internationale pour devenir prof d'anglais en banlieue

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
Il abandonne une carrière internationale pour devenir prof d'anglais en banlieue (Envoyé spécial / France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Il y a perdu deux tiers de ses revenus, mais cet ancien cadre passé par le Japon et la plateforme américaine Airbnb se dit "ravi" d'avoir sauté le pas. Geoffroy enseigne maintenant l'anglais en banlieue parisienne. Rencontre dans un extrait d'"Envoyé spécial", qui s'intéresse le 19 mai 2022 à ces nouveaux profs motivés par une volonté : redonner un sens à leur vie.

Chaque année, ils sont 10 000 Français à changer de vie pour embrasser un métier que d’autres abandonnent : celui d'enseignant. Comme Geoffroy, qui a tout quitté à l'aube de la quarantaine pour devenir prof d'anglais en banlieue parisienne. Maîtrise de droit, HEC, expatriation au Japon, poste de directeur adjoint d'un grand restaurant, six ans au service de la plateforme américaine de location AirbnB... rien dans son CV ne laissait présager cette reconversion. Rien, si ce n'est une réminiscence de ses années de collège : il voulait alors devenir professeur. Une idée qu'il a longtemps "repoussée dans [s]a tête", avant de "sauter le pas".

Face aux ados, des journées intenses mais gratifiantes

Geoffroy était pressé de changer de métier, alors il n'a passé aucun des concours de l'Education nationale. Il a préféré rejoindre une école privée hors contrat, du réseau Espérance Banlieues qui entend agir en faveur de l’éducation au cœur des quartiers sensibles. A Asnières-sur-Seine, dans une zone d'éducation prioritaire, elle accueille 120 élèves de la primaire à la troisième, dans des classes à effectifs réduits. Financé par des entreprises, l'établissement attire de nombreux profils issus du secteur privé, comme Geoffroy.

Cette langue anglaise qu'il a conservée de sa carrière internationale, Geoffroy l'enseigne en utilisant des supports accrocheurs tels que des chansons pop. Un style décontracté qui n'enlève rien à "l'intensité d'une journée de cours", à laquelle il ne s'attendait pas forcément. Faire cours à des ados vingt heures par semaine demande beaucoup d'énergie, reconnaît Geoffroy, avant d'ajouter : "Mais en face, ils en donnent tellement que l'équation, à la fin de la journée, elle est parfaite." Aujourd'hui, l'ancien cadre gagne trois fois moins qu'avant, mais il ne regrette rien.

Extrait de "Ma deuxième vie de prof", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 19 mai 2022.

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