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Vidéo "C’est une lutte" : le reggae est désormais inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

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Durée de la vidéo : 3 min
Le reggae a été inscrit, jeudi 29 novembre, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par un comité de l'Unesco réuni à Port-Louis, capitale de l'Île Maurice.
VIDEO. "C’est une lutte" : le reggae est désormais inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité Le reggae a été inscrit, jeudi 29 novembre, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par un comité de l'Unesco réuni à Port-Louis, capitale de l'Île Maurice. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Le reggae a été inscrit, jeudi 29 novembre, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par un comité de l'Unesco réuni à Port-Louis, capitale de l'Île Maurice.

Bob Marley le définissait comme une "raison de vivre". La musique jamaïcaine reggae vient de faire son entrée sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco. Il rejoint ainsi quelque 400 traditions culturelles du monde entier. Le reggae naît à la fin des années 1960 en Jamaïque et trouve ses racines dans différents styles de musique : le ska jamaïcain, le mento caribéen, les musiques africaines et le rythm'n blues. Il se fait l’écho du mouvement religieux rastafari qui prône le retour en Éthiopie de tous les descendants d'Africains, déifie l'empereur Haïlé Sélassié et encourage la consommation de cannabis. Mais avant tout, le reggae se définit comme une "lutte". "L'une des règles, c'est de se battre", disait l'interprète de "No Woman No Cry". Il est souvent considéré comme la musique des opprimés, qui aborde des questions sociales et politiques comme la prison ou les inégalités.

Un succès international

Pourtant, le reggae connaît un retentissement international. En 1974, le guitariste britannique Eric Clapton reprend le titre "I shot the Sheriff", du jeune Bob Marley, encore inconnu du grand public. Il le propulse ainsi sur le devant de la scène. La même année, le jamaïcain sort "No Woman No Cry", dans laquelle il raconte son enfance dans un ghetto. Ce morceau sera classé 37ème meilleure chanson de tous les temps par le magazine Rolling Stone. En France, c'est Serge Gainsbourg qui contribue à la popularisation du reggae avec l'album "Aux armes et cætera", sorti en 1979. Sa version reggae de "La Marseillaise" fait alors scandale. L'artiste justifiera pourtant ce choix d’interprétation : "Le reggae, c'est une musique révolutionnaire et La Marseillaise est un chant révolutionnaire." En Amérique, c'est l'artiste ivoirien Alpha Blondy qui se fait le porte-étendard du reggae grâce à son album "Jah Glory", sorti en 1982. Près de 36 ans plus tard, le reggae vient d'être inscrit à la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco, pour qui il a contribué à la prise de conscience internationale "sur les questions d'injustice, de résistance, d'amour et d'humanité".

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