: Vidéo A Marseille, dans la guinguette “Le Présage” qui utilise la cuisson à l’énergie solaire
Ingénieur en aéronautique de formation, Pierre-André Aubert travaille depuis 13 ans dans la cuisine. Après être passé par “plein de restaurants, notamment des restaurants étoilés”, il a voulu créer la cuisine qui lui ressemble. “A Marseille, l'énergie locale, c'est clairement du soleil. Donc, je me suis intéressé à savoir ce qu'il y avait comme outils de cuisson solaire, et en fait, il n’en existait pas vraiment pour les professionnels”. Il s’est alors mis en tête de créer le fourneau de cuisine solaire idéal.
Dans la cuisine de sa guinguette “Le Présage”, il nous présente ce fourneau qu’il utilise tous les jours. Plusieurs miroirs spécifiques captent l’énergie solaire et vont la concentrer, “un peu comme une loupe, et quand on concentre la lumière de plus en plus, c'est très puissant, jusqu'à un endroit où c'est tellement puissant que ça s'enflamme instantanément”, décrit Pierre-André Aubert. Dans sa guinguette, il favorise majoritairement l’énergie solaire mais il dispose également d’électricité, notamment pour les réfrigérateurs.
“Le premier restaurant solaire d’Europe” à Marseille en mai 2024 ?
Poulet rôti, chou-fleur braisé, bouillon… Il cuit différents aliments grâce au solaire, qui lui a permis d’économiser 50% d'énergie. Sur la plaque coup de feu, “30 à 40 minutes” sont nécessaires “pour atteindre les 450 degrés mais après, une fois que cela est chaud, on peut continuer sans problème. Tant qu'il y a du soleil”, indique le restaurateur.
Si cela nécessite bien sûr de s’adapter à la météo, très souvent clémente à Marseille, “il y a aussi une certaine poésie de se dire : ce sont des miroirs qui concentrent la lumière, c'est instantané, on peut cuisiner direct”, à l’inverse du gaz qui nécessite d’être “extrait de la terre”, rappelle Pierre-André Aubert. Le restaurateur a prévu d’ouvrir “le premier restaurant solaire d’Europe” en mai 2024, qui sera également équipé d’un “jardin comestible”.
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