Restauration : les gérants montent au créneau face à l'augmentation des réservations non honorées
Des restaurateurs s'agacent du comportement de certains clients, qui réservent une table et ne viennent pas. Ils dénoncent un manque à gagner, et mettent en place des mesures pour endiguer le phénomène, qui prend de l'ampleur. Reportage dans le Pas-de-Calais.
Le carnet de réservations de Julien Damide, restaurateur "Au Bistronome" à Saint-Omer (Pas-de-Calais), est plein. Il espère désormais que les clients seront au rendez-vous, ce qui est loin d'être toujours le cas. Le 2 juillet fut une journée noire pour l'établissement : une réservation non tenue pour dix personnes, sans le moindre coup de fil et sans être joignable de la soirée. "Ce soir-là, on a encore une autre table de quatre, et une autre table de deux personnes qui ne sont pas venues", déplore le restaurateur.
Les restaurateurs montent au créneau
Désormais, Julien demande une empreinte bancaire pour les tables de plus de quatre personnes. Il débitera entre 10 et 15 euros par couvert en cas de réservation non honorée. De quoi compenser son manque à gagner : le 2 juillet, il a perdu 1 000 euros.
Du côté des clients, la démarche est plutôt bien comprise, même si l'empreinte bancaire en effraie certains. "J'estime que toute personne qui fait une réservation, qu'il ne peut pas honorer, doit prévenir le restaurateur. Ça, c'est normal", estime un client. Chez Grégory Bluszcz, restaurateur au "Claire'Marais", les lapins sont aussi fréquents. "Je laisse 15 minutes de délai. (…) Je rappelle au bout de 15 minutes, et si on ne me répond pas, la table est de nouveau vacante", explique-t-il.
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