Face à la précarité étudiante, les restaurateurs se mobilisent. Certains midis, Olivier Vellutini, responsable du restaurant Le Reflet à Paris, ouvre ses portes exclusivement aux étudiants. "J’ai ouvert lundi pour la semaine prochaine, et en deux heures et demie, trois heures, c’est parti, confie le restaurateur. C’est un peu triste mais il y a une grosse demande." En cuisine comme en salle, les sept salariés ont accepté de travailler bénévolement, à tour de rôle. Chaîne de solidaritéTous les produits sont offerts par les fournisseurs habituels. Cette chaîne de solidarité permet de proposer un menu, entrée-plat-dessert, pour un euro symbolique. "C’est vrai qu’en temps de crise, on a beaucoup été touchés, isolés, et là on ressent vraiment une chaleur humaine, ça nous fait du bien", témoigne Laurent Delewalle, étudiante en Lettres Modernes. Avec 150 demandes par jour, le restaurant ne peut toutefois pas satisfaire tout le monde. "Il y a un vrai besoin, donc avis à tous les restaurateurs qui ont envie de se lancer dans cette aventure", glisse Flore Lelièvre, présidente et fondatrice du Reflet. À Amiens (Somme), Thierry Martin, directeur du Ad’Hoc Café, a lui aussi mobilisé ses 14 employés, qui travaillent tous bénévolement et sont ravis de pouvoir aider les étudiants en leur proposant des repas gratuits. "Il faut absolument qu’on redevienne essentiel rapidement, et ça, c’est une manière de l’être", confie le restaurateur.