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Covid-19 : Didier Chenet (GNI) demande à l'Etat plus de générosité pour les entreprises affectées par les restrictions sanitaires

Le Groupement national des indépendants demande à Bercy d'abaisser de 50 à 30% de perte de chiffre d'affaires le seuil d'accès au dispositif de prise en charge de l'intégralité des coûts fixes des entreprises. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un contrôle du pass sanitaire dans un bar-restaurant de Poitiers. (FLORENT VAUTIER / RADIO FRANCE)

Si le gouvernement n'abaisse pas plus le seuil d'accès au dispositif de prise en charge de l'intégralité des coûts fixes de certaines entreprises affectées par les restrictions sanitaires, "il va en encourager certaines à minorer leur activité pour atteindre ce seuil", a prévenu Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration (GNI), dimanche 9 janvier sur franceinfo. Pour lui, "ce serait un très mauvais calcul et ça coûterait bien plus cher à l'Etat et à la collectivité" que de ramener ce seuil de 50% à 30%, comme le demande son organisation.

Une accumulation de mesures restrictives

"Nous sommes très durement touchés par les dernières mesures qui ont été prises : l'interdiction de consommer debout, la suppression de la cérémonie des voeux, le pass vaccinal au 15 janvier, qui fait qu'un certain nombre d'étrangers ne pourront pas venir, le télétravail obligatoire, l'interdiction des moments de convivialité, c'est-à-dire les pots de fin d'année, les galettes des rois... Toutes ces mesures ont eu un impact très fort", énumère le responsable patronal.

Ne pas prendre cette décision reviendrait à "condamner à la fermeture des entreprises qui essayent coûte que coûte de maintenir leur activité", a-t-il assuré. "Nous avons une masse salariale qui, normalement, en temps normal, est de 40 à 50% [des coûts fixes]. Si vous perdez 30% de votre chiffre d'affaires, mécaniquement, cette masse salariale passe à 60-70%", a-t-il poursuivi.

Selon lui, "il est impossible, dans ces conditions, d'arriver à l'équilibre financier, d'autant qu'à cette masse salariale, vient s'ajouter l'indemnisation des salariés frappés par le Covid-19, qui sont en arrêt maladie, qu'il faut remplacer, mais qui vont - du fait du complément du salaire qui est versé par l'entreprise -, augmenter un peu plus la masse salariale."

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