L'allure d'un jouet, le prix d'un bijou : ce jet radiocommandé, équipé d'un vrai turboréacteur, doit être testé avant chaque vol : 5 000 euros de matériel, des centaines d'heures d'assemblage. Mais pour Marc Lumia, seul compte le plaisir du pilotage à distance. "On se croit vraiment à l'intérieur, les sensations sont assez importantes, et il y a aussi un niveau de concentration assez élevé", explique-t-il. Lui a découvert l'aéromodélisme à l'âge de 12 ans. Ingénieur dans l'industrie automobile, il fait voler les avions qu'il aurait aimé piloter. Président de club, il passe ses week-ends sur des terrains comme celui-ci. Des modèles d'à peine 70 grammesDans sa maison, le garage est envahi de modèles réduits. La pièce à côté sert d'atelier. Un soir sur deux, il vient y bricoler : aujourd'hui, il y a un train d'atterrissage à ajuster, et c'est au millimètre près. Thibault, son fils, lui file un coup de main : "Au début je n’aimais pas trop, et puis il y a papa qui m'a montré un peu, et il a commencé à m'apprendre", explique-t-il. Ce jour-là, tous deux participent à une compétition, avec des modèles très légers d'à peine 70 grammes. L'avion doit réaliser des figures imposées. Avec des trajectoires plus précises, le fils obtient plus de points que le père. Thibault est sur le podium, mais c'est toute la famille Lumia qui rayonne.