Emploi : le tremplin des Compagnons du devoir
Les Compagnons du devoir existent depuis le Moyen-Âge et proposent à des jeunes de les former au travail de la matière, du métal au tissu en passant par le bois.
À 17 ans, Leïla Traoré souhaite devenir tapissière. Comme elle, en Seine-Saint-Denis, près de 300 jeunes se forment aux métiers d'art avec les Compagnons du devoir. C'est une rampe d'accès vers l'emploi et même parfois vers des maisons prestigieuses. Originaire de Montreuil, Leïla Traoré a perdu ses parents. La pupille de l'État prépare aujourd'hui un CAP. Elle passe ainsi deux semaines en cours et six semaines au Mobilier national, une institution d'excellence très convoitée. Sur dix candidatures, deux seulement ont été retenues.
10 000 jeunes formés chaque année
Après sa journée de travail, elle prend la direction de la maison des compagnons à Pantin, où les apprentis vivent en communauté. Tous touchent un salaire, qui correspond à 50% du smic minimum, qui leur permet de couvrir la pension de 600 € par mois. Le soir, de 20 à 22 heures, elle retourne à l'atelier. C'est le prix à payer pour obtenir son diplôme. 90% des compagnons décrochent un emploi contre 70% pour l'apprentissage classique. Le compagnonnage est un tremplin pour l'emploi. Romain Aquilo, lui, est maintenant à Limoges (Haute-Vienne). En tant qu'ancien compagnon, il transmet à son tour son savoir-faire en cordonnerie. Les entreprises, elles, prisent la qualité de travail des Compagnons du devoir. Ils forment chaque année 10 000 jeunes dans une trentaine de professions.
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