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Un réseau international de traite des êtres humains démantelé dans le sud de l'Europe

L'enquête avait débuté en juin 2020 quand deux jeunes Colombiennes s'étaient présentées après avoir pris la fuite d'un appartement où elles étaient séquestrées et contraintes de se prostituer depuis plusieurs semaines.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le palais de justice de Montpellier (Hérault), le 14 janvier 2019. (MAXPPP)

Un réseau international "particulièrement sophistiqué" de traite des êtres humains a été démantelé à travers quatre pays européens et une trentaine de victimes originaires d'Amérique du Sud et de Roumanie ont été prises en charge, a annoncé vendredi 5 mars le procureur de Montpellier. Treize personnes ont été interpellées simultanément mardi, en Espagne, en Italie, en Roumanie et en France, a précisé Fabrice Bélargent, ajoutant qu'une information judiciaire pour proxénétisme aggravée et traite des êtres humains en bande organisée a été ouverte.

Ce réseau "bicéphale" et "familial","particulièrement sophistiqué est composé de personnes de nationalités roumaine et colombienne", a précisé le procureur. "Les victimes étaient recrutées dans leur pays, attirées par l'espérance de jours meilleurs et ramenées en France. Puis elles étaient enfermées dans des appartements de type AirBnB, sous la menace sur leur personne et sur leur famille", a-t-il détaillé, ajoutant que les jeunes femmes étaient sous la surveillance de caméras.

L'enquête lancée en juin dernier

L'enquête, menée par la direction territoriale de la police judiciaire de Montpellier et par l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), avait débuté en juin 2020 au commissariat de Montpellier. Deux jeunes Colombiennes s'étaient alors présentées après avoir pris la fuite d'un appartement où elles étaient séquestrées et contraintes de se prostituer depuis plusieurs semaines. Jusqu'à février 2021, les enquêteurs ont travaillé sur ce réseau dont les têtes de pont sont situées en France et s'appuyant sur une base-arrière téléphonique installée à Barcelone. Trente-trois victimes - des Colombiennes, Dominicaines, Paraguayennes et Roumaines âgées de 18 à 35 ans - ont été, à ce jour, identifiées et prises en charge par des associations.

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