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Un policier condamné à 18 mois de prison avec sursis pour violences volontaires sur son ex-compagne

La justice lui interdit également de porter une arme pendant cinq ans et lui impose une obligation de soins. L'avocat du policier n'indique pas s'il a l'intention ou non de faire appel. 

Article rédigé par franceinfo, Aurélien Thirard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Tribunal correctionnel de Paris.  (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Un policier de l'office antistupéfiants a été condamné mardi 6 décembre à 18 mois de prison avec sursis probatoire de trois ans pour des faits de violences conjugales, a appris franceinfo auprès de l'avocate de la victime, Pauline Rongier. Le fonctionnaire de 44 ans, Fabien R., était jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour violences volontaires sur son ex-compagne, une cadre parisienne de 41 ans, entre 2019 et 2021.

"Une décision forte et très protectrice" 

Reconnu coupable en première instance, il a interdiction de porter une arme pendant cinq ans et a obligation de se soigner et de travailler, tout du moins de justifier de suivre une formation. Il lui est aussi interdit de contacter la victime ou de paraître à son domicile. Il doit verser une indemnisation de 8 000 euros à son ancienne compagne pour le préjudice subi. L'avocate de la victime salue une "décision forte et très protectrice" de la justice. Pauline Rongier se réjouit tout particulièrement de la durée du sursis probatoire, porté à trois ans.

Ce jugement ne fait cependant pas l'objet d'une exécution provisoire, précise Me Pauline Rongier. Cela signifie que si le policier fait appel de ce jugement, il échapperait à toutes obligations et interdictions décidées par le tribunal. Il pourrait ainsi continuer à porter son arme de service, entrer en contact avec la victime ou se rendre chez elle. Une situation que déplore Pauline Rongier : "Soit c'est un oubli du tribunal, soit c'est l'expression d'une justice molle et si c'est volontaire c'est parfaitement incohérent", dénonce-t-elle à franceinfo. Pour l'heure, l'avocate du fonctionnaire Anne-Laure Compoint n'indique pas à franceinfo si son client envisage ou non de faire appel.

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