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Un homme condamné à 30 ans de prison pour avoir battu à mort le fils de sa compagne

L'enfant était âgé de deux ans et demi au moment des faits. La mère de l'enfant a elle été condamnée à cinq ans de prison dont deux avec sursis pour "abstention volontaire d'empêcher un crime".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'homme a été condamné en appel par la cour d'assises de l'Hérault. (MAXPPP)

Reconnu coupable d'avoir battu à mort le fils de sa compagne, âgé de deux ans et demi, à Perpignan, en 2012, un trentenaire a été condamné en appel à 30 ans de réclusion criminelle, vendredi 29 novembre, par la cour d'assises de l'Hérault. La mère de l'enfant écope de son côté de cinq ans de prison dont deux avec sursis pour "abstention volontaire d'empêcher un crime". Les peines annoncées en appel sont les mêmes que celles prononcées en première instance.

Contre le beau-père, l'avocat général Georges Gutierrez avait requis 30 ans de réclusion criminelle, dénonçant un crime "abominable". Il avait demandé sept ans de prison contre la mère "indigne", qui avait selon lui "donné un permis de tuer". Dans son réquisitoire, le magistrat a rappelé l'ampleur des sévices subis par le petit garçon, arrivé à l'hôpital le corps "brisé" et "le cerveau déchiré". Lors de ce procès en appel, le principal accusé a continué à nier avoir frappé l'enfant. Le couple de trentenaires se rejette toujours la responsabilité des coups mortels.

Des violences signalées quelques mois plus tôt

Le 25 juin 2012, le beau-père s'était présenté aux urgences de l'hôpital de Perpignan avec le garçonnet inconscient et portant de multiples lésions. L'enfant était décédé trois jours plus tard au CHU de Montpellier. Les enquêteurs, qui avaient connaissance d'un signalement de la nounou de l'enfant en avril pour des traces de violences, avaient rapidement placé le couple en garde à vue. La mère de l'enfant avait alors accusé son compagnon.

Le père de Nolhan, qui résidait dans les Landes et ne voyait son enfant que lors des vacances scolaires, a livré un témoignage bouleversant jeudi à la barre. Il a notamment expliqué que deux jours avant le drame il avait fait demi-tour sur l'injonction du compagnon de son ancienne compagne, alors qu'il était normalement prévu qu'il vienne chercher le petit garçon. "Ce soir-là, j'ai fait la plus grosse erreur de ma vie", a-t-il raconté. "Ça fait sept ans que je vis avec cette culpabilité."

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