Le gouvernement a présenté ce mercredi 12 septembre son plan prison. Il veut tenter de s'attaquer à la surpopulation carcérale. France 2 s'est rendue dans une ferme qui a pour but de réinsérer des prisonniers en fin de peine.
Pas de murs d'enceinte, pas de grillages, pas de barbelés. Juste des serres et des champs à perte de vue où les détenus sont libres d'aller et venir. À la ferme de Moyembrie, dans l'Aisne, c'est Gérald qui s'occupe des chèvres. Il est arrivé ici il y a trois mois et redécouvre les plaisirs simples après six années passées derrière les barreaux. Comme lui, ils sont 20 accueillis à la ferme. Peu importe la raison de leur condamnation, seule la volonté de s'en sortir compte. Ils viennent ici finir leurs derniers mois d'incarcération. Pour Franck, ces quatre semaines de ferme ont provoqué un changement radical. "Il n'y a plus de barreaux, on entend plus les serrures, les œilletons, les claquements de portes, les insultes", témoigne-t-il.
En quinze ans, seulement 2 évasions
Jean-Michel était l'un des tout premiers détenus accueillis à la ferme de Moyembrie. À sa libération, il a été engagé, la preuve qu'une réinsertion est possible. Cet ancien détenu est comme un père pour ces prisonniers. À la ferme, beaucoup de libertés, mais en contrepartie des interdits stricts : pas d'alcool, pas de violences et pas le droit de franchir les 22 hectares de la ferme. En quinze ans, l’association a déploré seulement deux évasions.
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