Madagascar, dans l'enfer des prisons
Les détenus de Madagascar vivent dans des conditions inhumaines. Surpopulation et maladies, mauvaise hygiène et maltraitance, sont au cœur des centres de détentions malgaches.
Ils dorment entassés les uns sur les autres. A chaque claquement de main, il faut changer de position : une fois par heure. Nous sommes dans une prison malgache, filmée par Amnesty International. Cette vidéo fait scandale. Depuis, difficile de faire entrer une caméra dans un centre pénitentiaire.
A Antananarivo, nous y parvenons, et faisons la connaissance de Feno, 17 ans. Comme 80% des détenus, il attend d'être jugé :
« Les prévenus sont plus nombreux que les condamnés. Ils mettent du temps à déterminer la date du procès. Moi, par exemple, cela fait 8 mois que j'attends. ET c'est difficile car c'est étroit et que le nombre de prisonniers augmente »
Cette promiscuité entraine parfois des maladies : en quelques mois, une épidémie de rougeole a tué près de 1000 personnes sur l'île. Mais aujourd’hui, Feno peut profiter d'un moment d'évasion.
Dans la prison, un collectif d'artistes bénévoles organise un festival. Le chanteur s’appelle Bolo explique sa démarche :
« Ils sont mal nourris, ils n'ont pas d'occupation, ils n'ont rien du tout donc c'est notre manière un peu d'apporter du bonheur à ces enfants mineurs, à ces détenus-là. »
Pour lutter contre la malnutrition et la surpopulation, le gouvernement promet d'augmenter le budget pénitentiaire d'1,5 millions d'euros.
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