Loi immigration : polémique sur la rétention des mineurs étrangers
La rétention d'enfants étrangers en attente d'être expulsés fait débat au moment ou l'assemblée discute du projet de loi asile et immigration.
Que faire des mineurs étrangers en attente d'expulsion ? Faut-il le placer en centre de rétention ou faut-il interdire la détention au nom des droits de l'enfant ? Au cœur du débat autour du projet de loi asile et immigration, ce point crispe, même au sein de la majorité présidentielle. Il y a quelques semaines, des députés avaient visité l'un des centres de rétention administrative français. Certaines associations estiment qu'ils sont inadaptés aux mineurs. Jacques Toubon, le Défenseur des droits, estime que "la place d'un enfant n'est pas dans un lieu d'enfermement".
Une mesure décriée
La rétention des mineures est une mesure régulièrement dénoncée. Depuis 2012, la France a été condamnée à six reprises par la Cour européenne des droits de l'homme pour traitements inhumains et dégradants. La cour rappelle : "Il convient de garder à l'esprit que la situation d'extrême vulnérabilité des enfants est déterminante et prédomine sur la qualité d'étranger en séjour illégal". Le gouvernement se refuse à interdire la rétention des mineurs : la durée maximale passera de 45 à 90 jours ,quel que soit l'âge. Mais le ministère de l'Intérieur prévoit 1,5 million d'euros pour des travaux d'aménagement.
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