Harcèlement sexuel : en finir avec l'impunité
Aujourd'hui, dans neuf cas sur dix, les plaintes pour harcèlement sexuel sont classées sans suite par la justice.
Sur les réseaux sociaux, dans la presse, elles dénoncent leur harceleur. Elles ont brisé la loi du silence, mais les lois de la République ont du mal à s'appliquer : 93% des plaintes pour harcèlement sexuel sont classées sans suite. Pourquoi y a-t-il autant de classements ? Chaque année, 1 000 plaintes sont déposées pour harcèlement sexuel, pour moins de 80 condamnations.
"Il n'y a généralement pas de témoins"
Principal problème pour la justice : le manque de preuves pour poursuivre les agresseurs. Comme l'explique Céline Parisot, de l'Union syndicale des magistrats (USM), "il n'y a généralement pas de témoins, ou quand il y a des témoignages, ils ne sont pas suffisamment précis et concordants pour que les faits soient réellement démontrés." Faut-il une loi plus stricte ? En 2012, une évolution a permis de clarifier la définition juridique du harcèlement sexuel, mais c'est insuffisant pour certains politiques. "Est-ce qu'il faut aller plus loin ? Est-ce qu'il faut que chaque Français, s'il a connaissance d'un délit, soit dans l'obligation légale de le dénoncer ?", s'interroge Thierry Solère, député "Les constructifs" des Hauts-de-Seine.
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