Cet article date de plus de deux ans.

Dordogne : une ancienne enseignante condamnée en appel pour "homicide involontaire", après la mort d'une élève, défenestrée

Sept ans après la mort d'une fillette de huit ans poussée par la fenêtre par un autre élève de sa classe à Périgueux, son ancienne enseignante a été condamnée mardi par la cour d'appel de Bordeaux à quatre mois de prison avec sursis, rapporte France Bleu Périgord. 

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Périgord
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
École du Sacré Coeur, rue Biron à Périgueux, le 9 janvier 2015.  (LOTH ARNAUD / MAXPPP)

Une ancienne institutrice condamnée mardi 3 mai par la cour d'appel de Bordeaux, sept ans après la mort de la petite Laly à Périgueux. Selon les informations de France Bleu Périgord, elle écope de quatre mois de prison avec sursis pour "homicide involontaire". Le 8 janvier 2015, la fillette de huit ans avait été défenestrée par un autre élève de sa classe à l'école privée du Sacré-Coeur.

En première instance devant le tribunal correctionnel d'Angoulême en Charente, l'enseignante avait été relaxée lors du procès mais le parquet avait fait appel. Le procureur avait mis en évidence la responsabilité de l'institutrice, qui s'était absentée quelques secondes de cette classe spécialisée accueillant des enfants atteints de troubles du comportement, le temps de chercher des feuilles.

L'un de ses élèves, considéré comme "psychotique" avait alors poussé la jeune Laly, atteinte de trisomie, par la fenêtre, la faisant chuter de cinq mètres. Elle était décédée des suites de ses blessures. Mais le tribunal avait justifié sa décision en première instance par "l'absence de faute caractérisée", rapporte France Bleu Périgord.

Trois mois de prison avec sursis requis en appel

Au procès en appel, l'avocate générale avait requis cette fois trois mois de prison avec sursis. L'enseignante a réaffirmé n'avoir "rien entendu". Elle n'avait pas non plus été mise au courant des actes passés du jeune garçon qui avait déjà poussé une fillette depuis un balcon en 2013.

La cour d'appel de Bordeaux décide finalement dans son arrêt que l'enseignante a commis une faute caractérisée, qui a fait courir à la petite Laly un risque d'une particulière gravité.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.