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Chantage à la vidéo intime à Saint-Etienne : deux responsables d'associations placés en garde à vue

Ces deux associations stéphanoises sont soupçonnées d'avoir joué un rôle dans le complot dont Gilles Artigues, ancien adjoint à la mairie, se dit victime. 

Article rédigé par franceinfo
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La mairie de Saint-Etienne (Loire), le 1er septembre 2022. (R?MY PERRIN / MAXPPP)

Deux nouvelles personnes ont été placées en garde à vue mercredi 14 septembre dans le cadre de l'information judiciaire sur un chantage à la vidéo intime envers l'ancien premier adjoint du maire de Saint-Etienne, Gilles Artigues, a appris franceinfo de source proche de l'enquête, confirmant une information du Progrès.

>>> Chantage à la vidéo intime à Saint-Étienne : "Les preuves de la réalité de la machination et du chantage sont accablantes", selon l'avocat de Gilles Artigues

Il s'agit des dirigeants des associations stéphanoises France-Lettonie et l'Association de la galerie art pluriel (AGAP). Gilles Rossary-Lenglet, qui a affirmé à Médiapart avoir organisé le complot contre Gilles Artigues, a indiqué avoir été rémunéré par la mairie de Saint-Etienne via ces deux associations. Il dit avoir touché 50 000 euros.

Un chantage qui a duré des années

Mardi, cinq personnes avaient déjà été placées en garde à vue et auditionnées par la police judiciaire à Lyon pendant quelques heures, dont le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau, son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, sa directrice de cabinet adjointe Claire Vocanson, ainsi que les deux personnes soupçonnées d'avoir co-organisé le complot Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme. Toutes ces gardes à vue avaient été levées mardi soir.

Ces personnes sont soupçonnées d'être impliquées, à différents niveaux, dans un chantage à la vidéo intime qui a duré des années à l'encontre de Gilles Artigues, l'ancien premier adjoint du maire de Saint-Etienne, selon les révélations de Mediapart le 26 août dernier.

Empêcher toute dissidence de l'ancien adjoint

Gilles Rossary-Lenglet a affirmé au site d'information avoir organisé, avec son ex-compagnon Samy Kéfi-Jérôme, un rendez-vous pour Gilles Artigues avec un escort boy afin de le piéger. La scène a été filmée et, selon lui, la vidéo a permis à l'équipe municipale de Gaël Perdriau et à son directeur de cabinet de faire pression sur Gilles Artigues pour le dissuader d'une éventuelle dissidence.

Une information judiciaire pour "atteinte à l'intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d'une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions". Des perquisitions ont eu lieu à la mairie de Saint-Etienne le 5 septembre.

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