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Vidéo Au Bénin, des enfants de 5 à 15 ans travaillent 10 heures par jour

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Brut : vidomegons Bénin
Brut : vidomegons Bénin Brut : vidomegons Bénin
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Anifa, Agossi, Paulin… Ils font partie des enfants réduits en esclavage au Bénin. Pourtant, la loi du pays interdit de telles pratiques.

Victimes d’une tradition dévoyée. Depuis plusieurs années, des ONG dénoncent le phénomène de "vidomègons", "enfants placés" en français, au Bénin. Dans ce pays, la coutume veut que les enfants des familles pauvres soient envoyés dans des familles aisées afin de bénéficier d’une éducation en échange de tâches domestiques. Mais la tradition a été détournée et, aujourd’hui, la plupart de ces "vidomègons" sont devenus des enfants esclaves.

Déjà, en 2004, un reportage d’"Envoyé spécial" avait dénoncé l’esclavage de milliers d’enfants béninois. Ce phénomène a été redécouvert à l’occasion d’un reportage diffusé le 26 novembre sur TF1. 

Des cas de maltraitance

L’ONG Espoirs d’enfants, parmi d’autres, mène des actions pour venir en aide à ces enfants réduits en esclavage, en majorité de très jeunes filles. Agés de 5 à 15 ans, ils sont vendus ou loués pour quelques dizaines d’euros. Ils finissent par être vendeurs ambulants sur les marchés de Cotonou, la plus grande ville du Bénin. 

Ils travaillent en moyenne 10 heures par jour et vivent dans la crainte de la punition. Ces enfants sont souvent maltraités par leurs "tuteurs"

Interdit par la loi

Pourtant, la loi béninoise interdit le travail des enfants de moins de 14 ans. Pour Norbert Fanou Ako, directeur de l’ONG Enfants solidaires d'Afrique et du monde, leur place est à l’école : "Lorsque vous ne respectez pas cela, vous soustrayez l’enfant des capacités d’acquérir en allant se scolariser, en s’instruisant, en apprenant autre chose que ce travail abrutissant qu’on lui confie."

Mais la réalité est frappante : un enfant sur deux travaille au Bénin. 

Depuis la diffusion du documentaire, la ministre des Affaires sociales du Bénin, Bintou Chabi Adam Taro, s’est indignée. Elle a déclaré que le phénomène des "enfants placés" n’avait aucun rapport avec l’esclavage. Elle a seulement reconnu qu’il pouvait donner lieu à des cas de maltraitance. 

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