Boulanger : le métier recrute à tour de bras

Dans une boulangerie de Paris, Marie et Clément Buisson travaillent six jours sur sept. Ils ont déjà trente salariés, mais cela ne suffit pas. Depuis trois mois, ils sont à la recherche de six personnes, mais ils n'en trouvent toujours pas. "On a tout essayé pour trouver du monde. On a posté sur les plateformes de recrutements, sur les réseaux sociaux, mais aussi la pose d'affiches dans les boutiques", explique jeudi 7 octobre Marie Buisson, propriétaire de la boulanger-pâtisserie.

"Il faut beaucoup de courage"

Du côté de la production et de la fabrication, le manque de personnel est encore plus problématique. Pour produire un millier de baguettes par jours et plus d'une centaine de pâtisseries, Clément Buisson ne compte plus ses heures. "On fait 16 heures par jour, on supprime des jours de repos pour pallier le manque. La demande est là et le client doit être servi. On ne peut pas réduire notre gamme parce qu'on n'a pas de personnels", affirme-t-il. "C'est un métier difficile, il faut beaucoup de courage", confie un apprenti. Chaque année, la profession multiplie les opérations de séduction. Les 24 000 apprentis ne sont pas suffisants pour combler les 9 000 postes vacants en France.