: Vidéo Jonna Mendez, une ancienne espionne, raconte la réalité de l'espionnage
Elle a travaillé à la CIA pendant 27 ans. La réalité de l'espionnage, Jonna Mendez l'a vécue. Pour Brut, elle raconte.
Dans la série d'animation d'ARTE "Les Espionnes racontent", le portrait de Joanna Mendez a été dressé. Aujourd'hui retraitée, elle a travaillé à la CIA pendant 27 ans. D'abord comme secrétaire puis comme cheffe des déguisements, chargée de concevoir des déguisements et des gadgets à l'usage des espions. "On voulait se fondre dans la foule. On voulait être la petite personne en gris qui entre et sort de l'ascenseur et dont personne ne se souvient", raconte Jonna. Forts de cette expérience, Jonna Mendez et son équipe ont été parmi les premiers à solliciter l'aide d'Hollywood et de magiciens pour créer des déguisements élaborés, qui ont d'abord été testés à Moscou pendant la guerre froide.
Ai-je déjà tué quelqu'un ? Ai-je dû coucher avec quelqu'un pour obtenir des renseignements ? La réponse est non.
Jonna Mendezà Brut.
Aussi, l'ancienne espionne démonte formellement les clichés sexistes selon lesquels les espionnes devraient faire usage de la séduction pour arriver à leurs fins. En revanche, elle ne conteste pas l'avantage d'être une femme pour obtenir certaines informations. "On pouvait obtenir beaucoup plus d'informations. Tout simplement parce qu'on ne paraissait pas menaçante. Ça a très bien fonctionné pour les femmes sur le terrain, une fois qu'on nous a permis de nous lancer", raconte-t-elle.
Les femmes desservies par les films d'espionnage ?
L'ancienne espionne reconnaît avoir du mal à regarder des films d'espionnage, pointant des personnages féminins souvent dépourvus de réalisme. Pendant le confinement, Jonna a essayé de regarder "Homeland" mais plusieurs éléments l'ont interpellée : "Le personnage de Carrie, bien qu'elle soit beaucoup plus réaliste que ce que l'on voit très souvent dans la culture populaire, elle n'aurait pas été acceptée à la CIA. Elle ne suit pas les règles. Elle invente ses propres règles. Elle prend toutes sortes de risques. Elle prend Dieu sait quels médicaments parce qu'elle a clairement des problèmes de personnalité. La façon dont les femmes sont représentées ne rend pas service aux femmes", estime-t-elle.
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