Une œuvre de Banksy détruite lors de travaux en Angleterre
Le graffiti a disparu alors que la façade de la maison sur laquelle il a été peint subissait des travaux de réfection réclamés par la municipalité au propriétaire.
C'est presque un crime de lèse-majesté. Un graffiti du célèbre artiste britannique de rue Banksy, peint à Cheltenham, dans l'ouest de l'Angleterre, a été détruit au cours de travaux de rénovation, a annoncé la ville, lundi 22 août. Des photos diffusées par la presse britannique montrent la façade de briques très largement détruite. Sur les clichés, impossible de trouver des traces de l'œuvre.
Le graffiti a disparu, alors que la façade de la maison sur laquelle il a été peint - une habitation classée - subissait des travaux de réfection, a indiqué le conseil municipal de Cheltenham. La ville avait elle-même demandé au propriétaire de la maison de réaliser des travaux, afin de consolider la façade sur laquelle l'œuvre était dessinée, et dont l'enduit menaçait de s'effriter, a-t-elle précisé.
Council ordered #Cheltenham Banksy home owner to carry out 'urgent works' https://t.co/zH5uG676Mc pic.twitter.com/sEGxKskMEF
— ITV News WestCountry (@itvwestcountry) August 22, 2016
Une dénonciation des écoutes à grande échelle
Ce graffiti était apparu du jour au lendemain en avril 2014, et avait déjà été vandalisé peu après. L'artiste en avait ensuite revendiqué la paternité lors d'un échange de questions-réponses sur son site officiel. L'œuvre, baptisée Spy Booth, avait été présentée comme une allégorie visant à dénoncer les écoutes pratiquées à grande échelle par le gouvernement britannique.
Another Banksy artwork has disappeared https://t.co/FP8o0JpPtn pic.twitter.com/mwcdzwlDaR
— Indy Arts (@IndyArts) 22 août 2016
L'œuvre avait été réalisée dans cette ville qui héberge le GCHQ, le service de renseignements britannique chargé des écoutes. Elle représentait trois agents du renseignement des années 1950 en imperméables beiges, chapeaux et lunettes noires, dessinés sur un mur blanc contre lequel est fixée une cabine téléphonique. Les agents entouraient la cabine, brandissaient des micros et deux d'entre eux portaient des casques afin d'écouter les conversations téléphoniques. Le graffiti était estimé par certains experts à 1 million de livres (environ 1,15 million d'euros).
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