Pour un historien de l'art italien, "La Joconde" est à la fois une femme et un homme
S'il est acquis que son sourire est "énigmatique", la question du genre du modèle pose désormais question.
La Joconde continue de fasciner les historiens de l'art. S'il est acquis que son sourire est "énigmatique", la question du genre du modèle pose question. Féminin ? Masculin ? Les deux, estime le spécialiste italien Silvano Vinceti. Sa théorie, confirmée par l'étude du tableau de Léonard de Vinci à l'infrarouge, a été partagée par la presse italienne, mercredi 20 avril.
En 2011, l'historien s'était attiré les critiques de nombreux spécialistes en avançant cette possibilité. Si l'identité du modèle qui a servi à La Joconde n'a jamais été établie de manière certaine, le portrait aurait été commandé par un marchand de soie florentin, Francesco del Giocondo, en 1503 et représenterait donc son épouse, Lisa Gheradini, dite Mona Lisa.
"Un homme et une femme réunis dans un même corps"
Pour l'historien de l'art italien, Leonard de Vinci s'est inspiré des deux sexes pour réaliser son œuvre : le fruit d'une "réflexion sur l'androgynie", raconte BFM TV. "Pour lui, la personne parfaite est un homme et une femme réunis", a expliqué Silvano Vicenti lors d'une conférence sur le sujet, à Florence (Italie).
Selon le chercheur, président du Comité national pour la valorisation des biens historiques et spécialiste du maître, une étude par infrarouge a révélé qu'un sourire en cachait un autre : sous le mystérieux rictus attribué à Mona Lisa apparaît un tout autre portrait, sur lequel le personnage ne sourit pas. Or, "la bouche est différente et le sourire serait en fait celui du disciple du maître de la Renaissance", relate BFMTV.
Un possible amant De Vinci ?
Sur ce portrait caché, le spécialiste a reconnu le visage de Gian Giacomo Caprotti, l'apprenti de Léonard de Vinci, aussi appelé Salai. Entré au service de l'artiste à 16 ans, il est resté 25 ans à ses côtés, lui inspirant plusieurs tableaux. Selon Silvano Vincenti, les deux hommes étaient par ailleurs "probablement amants", expliquait-il déjà en 2011.
A l'époque, l'expert indiquait que "le peintre avait laissé des indices en peignant dans les yeux de la Joconde un minuscule L pour Leonardo et un S pour Salai", rapportait Le Point.
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