Pour qu'elle soit reconnue par l'Unesco, la tradition doit être spécifique à un pays ou un groupe de pays qui en font la demande. "Par exemple, l'Algérie, le Maroc et la Tunisie ont fait une demande conjointe pour le couscous. Il faut ensuite que ceux qui font vivre la tradition la défendent. Ainsi par exemple, la pizza napolitaine n'aurait pas été reconnue comme patrimoine culturel immatériel sans la mobilisation des pizzaïolos", explique Florence Griffond sur le plateau de France 2.But principal : protéger des cultures fragilesCette distinction est une reconnaissance internationale. Le but principal est de protéger des cultures fragiles ou en péril à l'heure de la mondialisation. "C'est donc un coup de projecteur ou même un coup de pub. Le problème c'est qu'il peut aussi y avoir des dérives. En Turquie, par exemple, l'Unesco a reconnu la tradition des derviches tourneurs. Face à la demande des touristes, des villages ont monté des spectacles commerciaux avec de faux derviches qui font de l'ombre aux vrais. La France fait partie des pays qui ont inscrit le plus d'éléments au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2008 parmi lesquels le fest-noz breton, le carnaval de Granville [Manche], la tapisserie d'Aubusson [Creuse] ou le repas gastronomique", conclut la journaliste.