Le "Joker" de Phillips, loin du méchant clown de Batman
Le film a créé la surprise à la dernière Mostra de Venise en remportant le Lion d'or. "Joker" de Todd Phillips avec Joaquin Phoenix sort mercredi en salles.
Alors que les majors hollywoodiennes surexploitent les personnages cultes de leurs catalogues, ce Joker fait figure de perle rare. La Warner a laissé une grande liberté à Todd Phillips, son Gotham city est une vision réaliste du New York dangereux des années 1970 et le film est une critique acerbe de notre époque. Car si Arthur Flek va devenir le Joker meurtrier, c'est qu'il a toute sa vie subi des humiliations.
Un personnage complexe et passionnant
Sans justifier ses accès de violence, Todd Phillips montre un célibataire vivant seul avec sa mère mythomane, un psychopathe abandonné dans une ville rongée par la misère et les injustices. Joaquin Phoenix excelle une fois de plus à rendre un personnage complexe et passionnant. "J'aime vraiment les tournages ambitieux. L'idée de faire une comédie romantique aux Bahamas est la pire chose qui soit pour moi, confesse l'acteur. Là, sur ce film, plus tu donnes au personnage, plus il t'inspire et te renvoie de l'énergie."
Aux États-Unis, Joker est accusé de glorifier la violence de son personnage, alors qu'elle est bien moins présente que dans les blocks busters dont l'Amérique raffole. C'est plutôt un miroir que tend le clown triste à son public.
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