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Fiche métier : Traducteur

Devenir traducteur est un projet professionnel ambitieux adapté à tous ceux qui aiment les langues étrangères et l'écriture.
Article rédigé par Francetv Emploi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min

Pour devenir traducteur, il ne suffit pas de maitriser deux langues. Ce métier complexe requiert de nombreuses facultés d'adaptation ainsi qu'un travail constant. Le marché de l'emploi dans la traduction littéraire n'étant pas au beau fixe, les traducteurs sont souvent obligés de se reconvertir dans la traduction technique.

Comment devenir traducteur ?

Devenir traducteur ne s'improvise pas. Contrairement à ce que certains pensent, il ne suffit pas de maitriser une langue étrangère pour exercer ce métier. Bien au contraire. Etre traducteur c'est effectivement être bilingue (au minimum) mais c'est aussi maitriser parfaitement sa langue maternelle. Il est également essentiel de savoir s'exprimer parfaitement dans la langue cible. Ainsi, travailler dans les langues impose que votre niveau soit irréprochable, tant au niveau de l'orthographe que de la grammaire ou du style, dans chacune des langues (source et cible).

Pour devenir traducteur, il existe différentes formations mais la plus réputée vient des deux écoles les plus prisées : l'Ecole Supérieur d'Interprètes et de Traducteurs (ESIT ? Sorbonne Nouvelle) et l'Institut Supérieur d'Interprétation et de Traduction (ISIT ? Institut Catholique de Paris). Ces deux cursus sont accessibles aux étudiants à partir du niveau Bac +2/+3 mais les concours d'entrée sont très difficiles à réussir. Il existe également d'autres filières, universitaires cette fois-ci, dispensées dans toutes les grandes villes : Paris, Lyon, Toulouse, Strasbourg? Sachez également que beaucoup de traducteurs privilégient un double cursus et se spécialisent très tôt. Par exemple, pour la traduction de textes juridiques, une licence de droit est très recherchée.

Enfin, le métier de traducteur impose une certaine adaptation vis-à-vis du marché international. Les besoins en langues étrangères évoluent avec le temps. Par exemple l'anglais est très demandé pour les traductions, littéraires, juridiques ou dans l'audiovisuel alors que le chinois sera une valeur ajoutée pour les métiers du commerce. De plus, la maitrise d'une langue véritablement rare peut être un atout de poids dans la carrière d'un traducteur.

Les différents aspects du métier

Avant de se lancer dans le métier de traducteur, il faut savoir qu'il y a très peu de postes salariés. La plupart des traducteurs sont soumis à un régime d'indépendant donc forcément un peu précaire, au minimum en début de carrière. Même si de nombreux aspirants traducteurs rêvent de se spécialiser dans la littérature, c'est en réalité une voie que peu d'entre eux prendront. D'ailleurs, de très nombreux traducteurs littéraires sont aussi professeurs ou journalistes et ne font pas ce métier à temps plein.

D'une manière générale, les traducteurs techniques, par opposition aux traducteurs littéraires, sont donc des indépendants qui travaillent à la page ou au nombre de mots traduits. Ce statut leur impose un excellent niveau de traduction mais aussi de savoir gérer leur temps et leurs finances. Etre traducteur indépendant signifie également avoir de bonnes capacités de marketing puisqu'il va falloir démarcher la clientèle pour s'assurer un niveau de subsistance suffisant.

Il existe différents types de salaires pour le métier de traducteur. Un traducteur littéraire sera payé à la page, un traducteur technique sera payé au mot ou selon une somme globale définie au début du contrat. Pour les traducteurs salariés, selon le niveau de maitrise et la rareté de la langue, le salaire peut aller de 1500 ? à plus de 5000 ?.

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