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Dujardin et Hazanavicius, de la télé aux Oscars

L'un, Jean Dujardin, vient du music-hall, mais c'est la télévision - "Un gars, une fille" - qui l'a rendu célèbre. L'autre, Michel Hazanavicius, a fait ses armes dans la publicité et la télévision, avant de passer au grand écran. Itinéraire parallèle des deux triomphateurs du moment.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
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S'il fallait trouver un lien entre eux - au-delà de leur grande amitié - ce serait sans doute l'humour. Et la télévision. Car c'est le petit écran qui leur a permis de passer au grand. La télévision mène à tout à condition d'en sortir, comme dirait l'autre...

Music-hall.  Jean Dujardin fait ses classes au music-hall avec une troupe de comiques, baptisée la Bande du carré blanc, qui devient en 1998 les Nous C Nous par la grâce d'une chanson parodiant les boys band, très en vogue à l'époque. C'est un sketch des Nous C Nous qui préfigure Brice de Nice , le film tourné en 2005.

Entretemps, la chance aura frappé à sa porte : France 2 le choisit pour jouer dans la série "Un gars une fille" . Quatre ans, et près de 500 épisodes plus tard, Jean Dujardin est devenu une star. Il enchaîne les rôles au cinéma.

Avec Brice de Nice , qui enregistre plus de 4,3 millions d'entrées, il change de dimension. Devient "bankable" - un film se monte sur son seul nom. Il alterne alors rôles plus graves, Contre-enquête, Le bruit des glaçons, et comédies. Sa route croise celle de Michel Hazanavicius en 2006, pour la saga OSS 117.

Enfant de la télé. Michel Hazanavicius, lui, est un vrai enfant de la télé. Il entre à Canal + à 20 ans, écrit des sketchs pour Les Nuls, des émissions parodiques. Les aficionados se souviennent du Grand détournement  en 1993, un téléfilm dans lequel il raconte les aventures loufoques du commandant Abitbol, en recréant totalement l'histoire avec des extraits de films de la Warner. 

Un premier film de cinéma, Mes amis , en 1998, passe relativement inaperçu. La gloire arrive avec OSS 117, qui reprend avec bonheur tous les codes du film d'espion des années 50. OSS 117, le Caire nid d'espions attire 2,3 millions de spectateurs ; OSS 117, Rio ne répond plus , 2,5 millions. The Artist est tournée avec la même équipe... et le bonheur que l'on sait.

Un avenir en or

Quoi qu'il en soit, avec le couronnement d'Hollywood, tous deux ne devraient pas trop avoir de soucis dans un proche avenir. Avant les Oscars, Michel Hazanavicius disait déjà : avec le succès, "vous devenez moins dépendant des modes de financement traditionnels, comme les télévisions (!), donc vous gagnez en liberté. Et c'est ce qu'on recherche tous."

Prudent, Jean Dujardin, dont l'anglais est assez balbutiant, a signé, il y a quelques semaines, avec l'une des plus puissantes agences de talents à Hollywood.

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