Chômage technique et licenciements : conséquences de la fermeture de Notre-Dame de Paris
Près de 80 personnes ont perdu leur emploi en raison de la baisse importante de la fréquentation de la cathédrale Notre-Dame de Paris, fermée suite à l'incendie qui l'a ravagée à la mi-avril.
L'incendie survenu le 15 avril dernier au sein de la cathédrale Notre-Dame de Paris a ravagé l'édifice, ému le monde entier, entraîné une vague de promesses de dons inédite mais aussi coûté leur emploi à près de 80 personnes.
Site fermé, personnel désoeuvré
Depuis la fermeture de la cathédrale, la fréquentation touristique est en chute libre sur le parvis et dans les rues adjacentes. Finis l'accueil des fidèles, les ventes de souvenirs ou les visites guidées. Le site reste désespéremment vide et le personnel de la cathédrale désoeuvré. Et la situation est amenée à durer.
Il faudra "cinq à sept ans" pour reconstruire l'édifice, concèdait récemment Franck Riester, le ministre de la Culture, alors que les travaux de sécurisation continuent et qu'ils devraient se prolonger jusqu'à l'été 2020.
La cathédrale est une famille et le père de famille, c’est-à-dire le recteur, est là pour aider ses enfants à aller jusqu’au bout, pour pouvoir retrouver une vie normale.
Patrick ChauvetRecteur de Notre-Dame de Paris
Le recteur s'est donc résolu à licencier 38 personnes sur 67, soit plus d'un employé sur deux.
"C’est douloureux donc j’ai voulu qu’ils soient tous accompagnés", explique monseigneur Patrick Chauvet.
D'après l'ecclésiastique, l'ensemble du personnel a été payé jusqu'au 14 octobre. Une partie des personnes licenciées sera épaulée par des coachs et aura la possibilité de signer un contrat d'accompagnement dans l'emploi.
40 emplois supprimés dans les commerces alentour
Dans les rues avoisinantes, le moral n'est pas davantage au beau fixe. Les commerçants ont dû, eux aussi, se résoudre à se séparer d'une partie de leurs effectifs : 30 salariés licenciés dans une quarantaine de commerces ainsi que dix emplois à temps partiel supprimés.
"On a réduit l’équipe cet été et là, normalement, la saison s’arrête fin novembre mais déjà, au niveau du mois de septembre, on a senti qu’il y avait une grosse baisse d’activité", explique Roger-Frédéric Riard, gérant de la brasserie Esmeralda. Il a donc supprimé deux postes en salle (un barman et un serveur), ainsi qu’un poste en cuisine.
Les concerts de la maîtrise Notre-Dame de Paris ont eux aussi été délocalisés et l'association craint pour son avenir, faute d'appui financier de l'institution.
Tous ceux qui bénéficiaient directement de l'aura de la cathédrale prient donc pour que les dons promis à Notre-Dame puissent également leur permettre de survivre.
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