"C'est de l'atteinte à la mémoire d'un mort" : des fans de Michael Jackson assignent en justice le documentaire-choc avant sa diffusion en France
Trois associations de fans françaises veulent une condamnation symbolique contre les deux hommes qui témoignent dans le documentaire "Leaving Neverland" qui sera diffusé jeudi soir en France.
Avant sa diffusion jeudi 21 mars sur M6, le documentaire Leaving Neverland suscite la colère des fans de Michael Jackson. Le film diffusé sur la chaine HBO aux États-Unis donne la parole à Wade Robson et James Safechuck, qui accusent le "Roi de la pop" d'abus sexuels lorsqu'ils étaient mineurs. Le film relance donc les accusations de pédophilie contre la star, morte en 2009. En France, trois associations de fans ont même décidé d'assigner devant la justice les deux hommes qui accusent le chanteur.
"La méthode est dégueulasse"
C'est trop pour les fans ! Avec ce film, ils estiment qu'on s'attaque à un mort, explique Yann Kervarec, le président de l'association MJ France. "La méthode et le timing sont assez perturbants. Michael Jackson aujourd'hui ne peut plus se défendre par rapport à ce qui est présenté dans le documentaire, avance-t-il. Et par le passé, il y a eu un procès, il a été prouvé qu'il ne s'était rien passé. Je trouve que la méthode est assez dégueulasse", conclut ce fan de Michael Jackson
Trois associations de fans françaises ont assigné pour atteinte à la mémoire d'un mort devant le tribunal d'instance d'Orléans les deux principaux témoins de ce documentaire-choc. Richard Lecoq, président de MJ Street, fait partie de ceux qui ont porté l'affaire devant la justice. "Là on est dans le cadre de l'atteinte à la mémoire d'un mort", avance-t-il. Selon Richard Lecoq, "c'est un film qui donne la parole uniquement à deux personnes, et c'est vraiment une voix unilatérale et à charge".
Le réalisateur a espéré un effet #MeToo en pensant qu'après la diffusion pleins de victimes supposées allaient dire 'moi aussi j'ai été abusé', en fait ça a été l'inverse
Richard Lecoqà franceinfo
Ces trois associations veulent une condamnation symbolique pour décrédibiliser les deux témoignages à charge dans le documentaire, alors que ces deux témoins avaient livré une version différente de leur relation avec Michael Jackson dans le passé. Et pour ces fans, le pire serait de voir le crédit artistique de la star défunte entamé après la diffusion de ce film. Ces nouvelles allégations de pédophilie ont incité des stations de radio au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande à ne plus programmer de titres de Michael Jackson.
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