: Vidéo "On est à 500 km/h en une vingtaine de secondes" : aux commandes d'un Rafale pour la répétition du 14-Juillet
Parmi les Rafale qui vont survoler Paris samedi pour la fête nationale, figurent ceux de l'escadron Normandie-Niemen basé à Mont-de-Marsan. Franceinfo a pu embarquer lors des répétitions qui se sont déroulées entre les Landes et l'Eure-et-Loir.
Pour la fête nationale, 60 avions et 30 hélicoptères vont survoler Paris. Certains des pilotes à l'honneur ont participé à l'opération Chammal, au-dessus de la Syrie et de l'Irak. Des Rafale de l'escadron Normandie-Niemen, basés à Mont-de-Marsan (Landes) vont survoler les Champs-Élysées. Une prestation répétée fin juin, à laquelle franceinfo a pu participer, aux côtés d'un pilote.
Sur la piste de la base de Mont-de-Marsan, les Rafale du Normandie-Niemen décollent en formation serrée. Aux commandes d'un modèle biplace, Oliver, capitaine, 37 ans. Il compte 750 heures de vol sur Rafale. "On est à 500 km/h en une vingtaine de secondes, à peu près", annonce le pilote, dans l’armée de l'air depuis ses 22 ans. Les avions mettent le cap sur Châteaudun (Eure-et-Loir). Ils répéteront le 14-Juillet au-dessus de la piste de la base aérienne.
Pression et honneur
C'est le premier défilé aérien d'Oliver. "Dans la vie d’un pilote de chasse, c’est un honneur d’y participer", souligne-t-il. Une comparaison de ce moment inédit est-elle possible avec une mission ? "La pression est là, mais au-dessus d’un territoire hostile on parle de vie des gens, donc cela prend une dimension différente", indique Oliver, qui reste très discret sur les opérations qu'il a menées.
Le pilote et son accompagnateur d'un jour font des tonneaux, à gauche, puis à droite. Le Rafale semble maniable. "Il faut simplifier au maximum les taches de routine, c’est-à-dire le pilotage, pour faciliter le travail tactique qu’il faut faire derrière", explique Oliver.
Au-dessus de Châteaudun, les 90 appareils, avions et hélicoptères, s’alignent comme à la parade. Les Rafale sont à moins de cinq mètres les uns des autres, à la même vitesse de 300 nœuds, soit 555 km/h. Les avions descendent, "à peu près à 800 pieds", un peu moins de 300 mètres. "On sent un peu le souffle de l’avion de devant, annonce le pilote. Dans ce cas, je redescends un peu." Le carré de quatre chasseurs ne fait que 30 mètres à 50 mètres de côté, pourtant on va encore un peu se resserrer, prévient le capitaine. Les avions descendent encore. "On est beaucoup moins vulnérables à basse altitude. Cela nous permet de réaliser des missions plus discrètement et parfois avec moins de risques", indique Oliver.
Le retour vers Mont-de-Marsan est lancé. À l'approche de la base, le capitaine fait une démonstration de remise des gaz, à la verticale de la piste, afin de montrer la puissance impressionnante du Rafale. L'atterrissage effectué, il ne reste plus qu'à inscrire 2h08 de vol sur Rafale sur le carnet de vol.
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