Un homme fiché voyage avec des armes en soute : défaillance sécuritaire ?
Un individu identifié comme "radicalisé" a réussi à embarquer dimanche à bord d'un avion reliant Nantes au Maroc avec des armes blanches dans ses bagages. En plateau, Amélie Deloi tente d'expliquer s'il y a eu manquement.
Dans cette affaire, deux questions peuvent se poser. La première Manuel Broustail, cet ancien militaire français arrêté au Maroc, avait-il le droit de quitter le territoire? "La réponse est oui. Simplement parce que ce spécialiste des explosifs, certes fiché comme radicalisé, avait une assignation à résidence qui a été levée fin février. Dimanche il a donc pu embarquer pour le Maroc où il possède une résidence, en toute légalité", explique la journaliste.
Les armes blanches ne sont pas des objets interdits en soute
La deuxième interrogation concerne ses bagages. "Selon la préfecture de la Loire-Atlantique, les détecteurs électroniques n'ont pas réagi à son bagage de soute, tout simplement parce qu'il ne contenait pas d'explosifs. Les couteaux, la machette, la bonbonne de gaz de camping même, retrouvés dans sa valise ne sont pas en tant que tels des objets interdits. À Nantes, on affirme donc que toutes les procédures de sécurité ont bien été respectées. Considéré comme dangereux, le renseignement français l'avait donc signalé aux autorités marocaines qui ont décidé de l'interpeller dès son arrivée à Fes dimanche dernier. L'enquête devra déterminer s'il avait ou non l'intention de commettre un attentat", conclut Amélie Deloi.
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