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Tribune de militaires dans "Valeurs actuelles" : les sanctions seront "exemplaires", promet Hervé Grandjean, le porte-parole du ministère des Armées

"Ils sont sanctionnés car il n'ont pas respecté le principe de réserve", explique Hervé Grandjean. Ils risquent des "jours d'arrêt" jusqu'à la "radiation".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Hervé Grandjean, porte-parole du ministère des Armées, sur franceinfo le dimanche 3 janvier 2020. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La tribune signée par plusieurs militaires et publiée il y a une semaine dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles fait réagir jusqu'au sommet de l'armée. Dans les colonnes du journal Le Parisien, le général François Lecointre, chef d'état-major des armées, annonce des sanctions contre au moins 18 militaires toujours en activité. Des sanctions qui seront "exemplaires", promet Hervé Grandjean, le porte-parole du ministère des Armées, jeudi 29 avril sur franceinfo.

franceinfo : Dans un premier temps, une quarantaine de militaires vont être sanctionnés. Que risque-t-il précisément ?

Ces sanctions seront exemplaires et nous allons continuer à regarder très soigneusement la liste des signataires. Il faut distinguer deux catégories au sein de ces militaires. Il y a d'une part des militaires qui travaillent aujourd'hui au ministère des Armées. Ils sont 18 militaires. Ils vont passer devant un conseil de discipline au niveau local et ils peuvent recevoir des sanctions qui vont jusqu'à des jours d'arrêt. Ensuite, il y a une deuxième catégorie de militaires. Ce sont des généraux de deuxième section. Ça veut dire qu'ils sont à la retraite, mais qu'ils peuvent être rappelés si une mission leur a été confiée par le ministère des Armées.

"Ces généraux, même s'ils sont à la retraite, sont aussi soumis au devoir de réserve, au devoir de neutralité et de loyauté."

Hervé Grandjean, le porte-parole du ministère des Armées

à franceinfo

Les sanctions demandées par le chef d'état-major des armées et la ministre des Armées, vont jusqu'à la radiation des services. Ils peuvent ainsi perdre leur droit de porter l'uniforme, leur carte militaire et aussi le droit de signer des documents en accolant leur grade à l'ordre.

Qu'est-ce qui est sanctionné aujourd'hui ?

Ils sont sanctionnés car il n'ont pas respecté le principe de réserve. Effectivement, quand on critique ouvertement le gouvernement ou qu'on appelle des camarades à prendre les armes sur le territoire national, clairement, on sort du devoir de réserve qui doit caractériser tout militaire. Vous savez, quand vous vous engagez dans la carrière militaire, quel que soit votre grade, on vous apprend immédiatement que vous n'avez pas à avoir d'expression publique en faisant mention de votre grade. C'est ce que ces personnes ont fait.

Ça va laisser des traces au sein de l'armée française ?

Les militaires sont des gens discrets et nous parlons là de 18 militaires actifs, de 25 officiers généraux. En deuxième section, nous avons 5 200 officiers généraux et nous avons 210 000 militaires actifs. Donc, c'est une infime proportion. Ce sont quelques cas isolés et ce n'est en rien représentatif de la communauté militaire.

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