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Tribune de militaires dans "Valeurs actuelles" : six généraux convoqués devant un "conseil supérieur"

Ces généraux de deuxième section, retraités mais toujours mobilisables, avaient signé une tribune controversée, fin avril, sur le "délitement" de la France. Le ministère des Armées a enclenché une procédure à leur encontre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un soldat de l'opération Sentinelle, le 4 janvier 2021, à Paris. (JACOPO LANDI / HANS LUCAS / AFP)

Le temps des sanctions est venu. Six généraux signataires d'une tribune controversée dans Valeurs actuelles, dont Emmanuel de Richoufftz et Christian Piquemal, sur le "délitement" de la France ont reçu une convocation à comparaître devant un "conseil supérieur" militaire. Les convocations, signées par la ministre des Armées Florence Parly, ont été envoyées le 25 mai à ces six généraux de deuxième section ("2S"), retraités mais toujours susceptibles d'être rappelés, rapporte samedi 12 juin Le Monde.

"La procédure est enclenchée", a confirmé le ministère des Armées à l'AFP, précisant que les auditions devraient avoir lieu d'ici "quelques mois". Sont convoqués les officiers –sur la vingtaine de généraux "2S" signataires– qui ont publiquement assumé cette signature dans les médias. Les autres "2S" ont reçu un courrier leur demandant s'ils confirmaient avoir signé la tribune. En fonction de leur réponse, ils seront à leur tour convoqués ou pas.

Un "ton accusatoire, outrancier et polémique"

Dans la convocation, le ministère des Armées considère que ce texte au "ton accusatoire, outrancier et polémique" engage "l'image des armées", selon Le Monde. Le texte avait été publié dans le magazine ultraconservateur Valeurs actuelles. Ses signataires de haut rang encourent la radiation, a averti fin avril le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre. Au terme de la procédure devant le conseil supérieur –composé de généraux appartenant au même corps d'armée (terre, air, mer)– le dernier mot en matière de sanction revient au président de la République, chef des armées.

Les 18 soldats d'active par ailleurs identifiés parmi les signataires, dont quatre officiers, se sont pour leur part désolidarisés, depuis, de la tribune à l'exception d'un (le 18e s'est déclaré étranger au texte et invoque l'usurpation d'identité). Des sanctions seront néanmoins prononcées à leur encontre. Mais elles seront adaptées au vu de leur changement de position.

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