La Turquie teste un système de missiles russes, les Etats-Unis menacent de "conséquences graves"
Les récents tests de missiles par la Turquie pourraient provoquer un rafraîchissement des relations avec les Etats-Unis.
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![Un missile tiré depuis un système s-400 dans une base militaire russe, située dans le sud de la Russe, le 22 septembre 2020. (DIMITAR DILKOFF / AFP)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/6cQIMSlpMij1i6p6mnUxlrNxQ-w/0x52:1024x628/432x243/2020/10/23/php99fBdZ.jpg)
Tensions entre Washington et Ankara. Les Etats-Unis ont prévenu vendredi 23 octobre que leurs relations avec la Turquie pourraient être gravement affectées par le test du système de missiles russes S-400 effectué récemment par Ankara, récemment confirmé par le président turc Recep Tayyip Erdogan.
"Un système S-400 opérationnel n'est pas compatible avec les engagements pris par la Turquie en tant qu'allié des Etats-Unis et de l'Otan", a déclaré un porte-parole du Pentagone, Jonathan Hoffman. "Nous nous opposons à ce que la Turquie teste ce système, cela risque d'avoir des conséquences graves pour nos relations de défense (...) Notre position a toujours été claire et elle n'a pas changé: un système S-400 opérationnel n'est pas compatible avec les engagements pris par la Turquie en tant qu'allié des Etats-Unis et de l'Otan", a-t-il ajouté.
Erdogan défie les Etats-Unis
Des médias turcs avaient affirmé que la Turquie avait effectué le 16 octobre le premier essai des S-400, dont l'achat par Ankara avait provoqué la colère des Etats-Unis et d'autres alliés de la Turquie au sein de l'Otan. Ce test a été officiellement confirmé vendredi pour la première fois par Recep Tayyip Erdogan. "Ces tests, il est vrai, ont été effectués et vont continuer", a affirmé le chef de l'Etat turc à des journalistes à Istanbul. "On ne va pas demander l'avis des Etats-Unis pour cela".
L'acquisition des S-400 par la Turquie, dans un contexte de rapprochement entre Ankara et Moscou, a provoqué des frictions avec plusieurs pays occidentaux, qui mettent en avant l'incompatibilité de ces systèmes russes avec les dispositifs de l'Otan.
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