Opération Sentinelle : la lassitude des proches de militaires
L'attaque du mercredi 9 août à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) visait clairement des militaires. 7 000 soldats sont mobilisés chaque jour sur le territoire national. Ces hommes et ces femmes souhaiteraient réformer l'opération Sentinelle.
Sixième fois en deux ans que des militaires ont été pris pour cible. Une patrouille de l'opération Sentinelle a été attaquée le mercredi 9 août à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Les soldats sont devenus des cibles et sous couvert d'anonymat, certains de leurs proches font part de leurs inquiétudes. "Tous les jours, c'est des incivilités, c'est des crachats, c'est des bousculades, c'est des menaces. On est plus inquiètes quand nos maris sont en Sentinelle que quand ils sont en opération extérieure. (...) Personnellement quand le mien est en Sentinelle, je veux un SMS quand il part en patrouille et surtout je veux un SMS quand il rentre de patrouille", livre Laëtitia, membre de l'association Femmes de militaires en colère.
Certains experts jugent l'opération Sentinelle inefficace
La présence de militaires sur le territoire a pour vocation de protéger la population. Mais le dispositif coûte cher et il est jugé inefficace par certains spécialistes. "Ça doit représenter quelque chose comme 800 millions et un milliard d'euros. Tout cet effort, tous ces moyens auraient pu être engagés à autre chose, comme les moyens de sécurité intérieure par exemple", explique le colonel Michel Goya, spécialiste Défense. L'association Femmes de militaires en colère va organiser une manifestation à Paris le 26 août prochain.
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