Haute-montagne : à la rencontre des soldats d'élite de l'alpinisme
On les surnomme, "les soldats d'élite de l'alpinisme" : dix hommes, âgés de 25 à 42 ans testent les expériences les plus folles en haute-montagne. Leur mission est de multiplier les exercices qui pourraient servir dans des zones de conflits.
Au cœur du massif du mont-blanc, en Haute-Savoie, une silhouette agile escalade une falaise abrupte. Le caporal Léo Billon est en entraînement. Avec ses collègues du prestigieux groupe militaire de haute-montagne, le jeune homme vient d'écrire une page de l'histoire de l'alpinisme français. Leur exploit date d'il y a un moins d'une semaine, dans la montagne des Drus, au péril de leur vie, quatre alpinistes du groupe ont ouvert une nouvelle voie sur la face ouest de cette montagne qui culmine à 3730 mètres d'altitude.
Retour d'expérience
Même pour ses alpinistes chevronnés, la peur du vide persiste et elle est utile. Elle permet de garder le sens des réalités selon eux : "on a toujours peur, la peur nous guide, c'est notre assurance-vie, ça nous permet d'être toujours concentrés, d'être présent, si on n'avait pas peur je pense qu'on se mettrait véritablement en danger", explique le commandant Jacques-Olivier Chevallier. L'une des missions de ses alpinistes d'élite : être un laboratoire de l'armée et essayer toutes sortes de techniques mais aussi dormir en autonomie par -40 degrés. Ses expérimentations permettront de savoir si ces techniques peuvent être utiles aux soldats en opérations.
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