Des vigiles privés bientôt armés devant les sites sensibles ?
Selon "Le Figaro", le ministère de l'Intérieur prépare un texte qui facilitera le recours aux armes pour certains agents de surveillance et de gardiennage.
Ni policiers, ni gendarmes, mais armés quand même. Des vigiles employés par des sociétés de sécurité privées pourront bientôt être équipés d'armes, avance, jeudi 3 mars, le site du Figaro. Selon le quotidien, ces agents opèreront principalement devant les sites sensibles, sous certaines conditions de formation et de contrôle.
Imaginé par la préfecture de police de Paris et le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), le futur dispositif doit encore être défini par voie réglementaire par le ministère de l'Intérieur. "Le texte est sur le point d'aboutir", assure Le Figaro. Les autorités ont déjà donné leur feu vert à ce nouveau type de vigiles devant le siège de Charlie Hebdo.
Comme les convoyeurs de fonds
Les employés concernés bénéficieront alors du nouveau statut d'"agent de sécurité renforcée", qui serait inspiré de celui des convoyeurs de fonds. "Le système des transports de fonds, privatisé dans les années 1980, n'a connu quasiment aucune bavure", souligne le président du Cnaps, Alain Bauer, sur le site du quotidien.
Le Figaro rappelle que les agents de sécurité et de gardiennage peuvent déjà, légalement, être munis d'une arme à feu. Mais ils doivent obtenir un permis de port d'armes, que les préfets sont peu enclins à délivrer. En juillet 2013, la préfecture de police de Paris avait notamment autorisé des agents de surveillance d'immeubles à s'équiper de bâtons et d'aérosols, des armes de sixième catégorie, selon France 3 Paris Ile-de-France.
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