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DCNS : il n’y a pas de documents "secret dĂ©fense" dans les 22.000 pages dĂ©robĂ©es (Bernard Carayon, spĂ©cialiste)

Le constructeur naval français DCNS a Ă©tĂ© victime d’une fuite de donnĂ©es concernant les sous-marins ScorpĂšne conçus pour la marine indienne. Une fuite rĂ©vĂ©lĂ©e mardi par le journal The Australien qui a pu consulter 22.000 pages de documents.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Bernard Carayon (FRED DUFOUR / AFP)

Selon Bernard Carayon, avocat et spĂ©cialiste de l’intelligence Ă©conomique, invitĂ© de mercredi de franceinfo, il n’y a pas de documents "secret dĂ©fense" dans les 22.000 pages.

"A ma connaissance, il n’y a pas de secret dĂ©fense qui est engagĂ© dans cette affaire. Cela s’apparente plutĂŽt Ă  de la documentation technique de bord, des notices ou des manuels d’utilisation. Le volume de l’information divulguĂ©e est inversement proportionnel Ă  la gravitĂ© de la situation", a-t-il expliquĂ©.

"On est dans un cas typique de guerre Ă©conomique (
) On assiste lĂ  Ă  une des formes les plus traditionnelles de combat que se livrent les entreprises entre elles, les Etats entre eux", a prĂ©cisĂ© Bernard Carayon. Une guerre oĂč tous les coups sont permis et Ă  laquelle les Français, selon lui, ne sont pas bien prĂ©parĂ©s : "Les Français et les EuropĂ©ens montrent encore une fois beaucoup de naĂŻvetĂ©. Dans ce domaine, il faut ĂȘtre ni naĂŻf, ni paranoĂŻaque, mais on n’est jamais trop paranoĂŻaque", a-t-il prĂ©venu.

"Ce n’est pas qu’une question de milliards, d’emplois, mais c’est aussi une question de souverainetĂ©. Quand on vend des armes, on donne Ă  un pays les outils de sa souveraineté (
) C’est un enjeu politique considĂ©rable. DerriĂšre cette affaire, il y a des enjeux diplomatiques majeurs", a assurĂ© le spĂ©cialiste de l’intelligence Ă©Ă©conomique.

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