: Vidéo "Le 93, (…) c'est des gens qui s'en sortent" : Rencontres en Seine-Saint-Denis

La ferme de Gilles 

Berger-jardinier, Gilles gère la Bergerie de Malassis à Bagnolet. Au milieu des immeubles blancs de la Seine-Saint-Denis, quelques chèvres gambadent sur un sol jonché de paille. Gilles rappelle que les personnes qui se sont installées dans son département n'étaient pas tous citadins puisque sont venus également des cultivateurs et des éleveurs français ou étrangers. "C'est une terre d'exil, c'est une terre d'accueil depuis longtemps. C'est un endroit qui n'arrête pas de se transformer", précise le berger avant d'ajouter : "Notre département est poétique, notre quartier est poétique." 

Moussa, ingénieur du son pour le cinéma 

Moussa a participé à la réalisation de beaucoup de films, notamment de courts-métrages. Travaillant sur logiciel, il peut produire de la musique où il le souhaite. "Aujourd'hui, il ne faut pas grand-chose pour travailler", explique l'ingénieur du son. Il se remémore son enfance passée avec des jeunes venus de pays divers. Dans son quartier, à Stains, le "vivre ensemble" a toujours été une évidence. "Le 93, si je veux le résumer, c'est des gens qui s'en sortent même avec le peu de moyens qu'on leur donne", considère Mussa. 

La brasserie de Jérôme 

Jérôme produit de la bière artisanale : "la Montreuilloise". Une bière locale bio brassée près du quartier du Mur à pêches, un site qui compte une vingtaine d'hectares de jardins, de friches et d'espaces naturels au cœur de la ville. Ce lieu rappelle que l'Est parisien a autrefois été "une ceinture vivrière et maraîchère qui a alimenté tout Paris." Au milieu des cuves de brassage, Jérôme raconte à quel point il est heureux de s'être établi dans ce quartier où les habitants font preuve de solidarité et de bienveillance.