: Vidéo Désirée, une boutique écoresponsable avec des fleurs 100 % françaises et de saison
Brut a rencontré Mathilde et Audrey, fondatrices de la boutique Désirée. Conscientes de l'impact environnemental de certaines façons de consommer les fleurs, elles prônent la transparence vis-à-vis de leurs clients.
Mathilde et Audrey ont ouvert Désirée, une boutique écoresponsable où elles vendent des fleurs 100 % françaises, de saison et presque sans pesticides. En effet, aujourd'hui, acheter une rose, ça pollue. Et ça pollue beaucoup. Une tige représente en moyenne un kilogramme de CO2, soit l'équivalent de cinq kilomètres en voiture. "On ne se pose pas de questions, on achète des fleurs, mais on ne sait pas d'où ça vient. On a une espèce de raccourci où on se dit : "c'est naturel donc ça doit venir d'à côté, ça doit être cueilli il y a peu de temps", regrette Mathilde.
Les fleurs que l'on trouve le plus souvent chez le fleuriste proviennent des Pays-Bas, premier producteur de fleurs en Europe. Mais elles viennent aussi du Kenya ou d'Éthiopie, d'où elles sont acheminées par avion.
Ainsi, dans cette boutique, le nom et la provenance de chaque variété sont indiqués. "Ça s'inscrit dans toute la prise de conscience autour de l'écologie", estime une cliente, venue acheter un bouquet ce jour-là. Adrien, un autre client, salue la proximité avec les fleuristes. "Il y a une proximité qui fait qu'on a envie de s'intéresser à ce qu'on va acheter", explique-t-il.
Privilégier les circuits courts
En plus de dix ans, le nombre d'horticulteurs a baissé d'environ 40%. Pour cette raison, Mathilde et Audrey sont d'autant plus soucieuses de la provenance de leurs fleurs. Elles s'approvisionnent auprès de producteurs français situés en Bretagne, dans le Var ou en Ile-de-France. Elles vont notamment chez Masami, qui cultive des fleurs en plein Paris. "Le but, c'est de cultiver le maximum de variétés différentes et d'espèces différentes de fleurs et feuillages", précise Masami.
Les deux fleuristes ont instauré un mode de fonctionnement avec Masami qui privilégie la surprise et la spontanéité : elles octroient un budget à la jeune femme, qui est ensuite libre de choisir les fleurs de chaque commande. "On est toujours dans cet esprit de curiosité qu'on aime beaucoup au quotidien : tiens, cette semaine qu'est-ce qu'on aura ?" se réjouit Mathilde.
Toutefois, si Mathilde et Audrey pourraient avoir l'air de s'inscrire dans une démarche militante, ce n'est justement pas leur ambition. "Si on veut vraiment changer la société, si on veut vraiment changer les choses dans la manière de consommer, il ne faut pas que ce soit militant, il faut que ça devienne un réflexe parce que c'est un plaisir", assure Mathilde.
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