Des mesures de restrictions d'eau ont été prises dans 73 départements à l'occasion de l'épisode de sécheresse. Le niveau des nappes phréatiques n'a jamais été aussi bas depuis 2014.
Si ce mois de juillet était normal, on ne devrait pas pouvoir distinguer Maxime Durand derrière ses pieds de tournesols. Mais actuellement, ils ne font que quelques centimètres. Le Tescou, la rivière sur laquelle il peut parfois pomper pour irriguer ses cultures, est à sec. Alors, pas question de faire des prélèvements. À mesure que les sécheresses se font plus fréquentes et les canicules plus rudes, l'eau se raréfie, si bien qu'à l'horizon 2050-2070, le débit moyen des cours d'eau français devrait diminuer de 10% à 40%.
La guerre de l'eau a commencé
Aujourd'hui, 6% de l'eau est consommée par l'industrie, 22% pour la production d'énergie, 24% pour l'eau potable et 48% pour l'irrigation des cultures. Faudra-t-il un jour choisir entre laver sa voiture, arroser les champs et refroidir les centrales nucléaires ? Va-t-on aboutir à des conflits d'usage ? Dans le Marais poitevin, la guerre de l'eau a déjà commencé autour de la création de 16 retenues. Elles permettraient aux agriculteurs de stocker l'eau prélevée en hiver dans les nappes phréatiques afin d'irriguer les cultures l'été. Des écologistes s'y opposent et ont constitué une zone à défendre (ZAD). Le modèle agricole va peut-être devoir évoluer. Certaines zones sont déjà passées tout près de situations très critiques. En 2005, à Niort (Deux-Sèvres), l'eau potable a failli être coupée quelque temps, notamment à cause d'une irrigation soutenue.
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