Sécheresse : à l'entrée de l'hiver, l'état des nappes phréatiques inquiète toujours
Selon le bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières publié jeudi, les niveaux sont "nettement inférieurs" à ceux de l'année dernière.
C'est une nouvelle conséquence de la sécheresse de cet été : les nappes phréatiques devraient entrer dans l’hiver à des niveaux largement inférieurs à ceux de l’an dernier. Constat du Bureau de recherches géologiques et minières, dans son dernier bulletin publié jeudi 15 septembre 2022.
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Pour le BRGM, l’état actuel de remplissage des nappes est même "préoccupant" sur près de la moitié du territoire. C’est surtout dans le Sud-Est, du sud des Alpes à la Cote d’Azur que la situation est la plus inquiétante, selon ce bulletin, qui prend en compte l’état des nappes au 1er septembre.
Pire : dans le Var et le Vaucluse, certains stockages souterrains sont même en phase de "tarissement", soulignent les experts. En août, globalement, les niveaux ont continué de baisser, même si le rythme s’est ralenti, sans doute grâce aux mesures de restriction mises en place un peu partout, selon le BRGM, qui souligne que les pluies de l’été n’ont eu qu’un "impact très limité" sur ces eaux souterraines.
La France a connu récemment d'importants passages pluvieux et orageux mais l'eau ruisselle et peine à s'infiltrer en profondeur lorsqu'elle tombe sur un sol très sec. Une pluie "efficace" doit d'abord humidifier les sols et bénéficier aux végétaux avant de pouvoir continuer son parcours dans le sous-sol, rappelle le BRGM.
La situation restera donc tendue en début d’hiver, sauf sur le Sud-Ouest. "La reconstitution des réserves en eau souterraine et l'atteinte de niveaux normaux en sortie d'hiver 2023 ne sera possible que si la recharge est abondante pendant l'automne et l'hiver", conclut le Bureau.
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