Cet article date de plus de cinq ans.

Pesticides : la colère des agriculteurs monte contre le projet limitant les zones d'épandage

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Agriculteurs : les éleveurs protestent contre le projet de décret limitant les zones d'épandage
Agriculteurs : les éleveurs protestent contre le projet de décret limitant les zones d'épandage Agriculteurs : les éleveurs protestent contre le projet de décret limitant les zones d'épandage (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Chaque soir de la semaine, des agriculteurs vont allumer des feux en signe de protestation contre le projet de décret qui doit fixer une distance de sécurité entre les habitations et les zones d'épandage de pesticides. Les cultivateurs estiment qu'ils pourraient perdre entre 20 à 30% de leurs surfaces d'exploitation.

Un même sentiment de colère réunit les agriculteurs aujourd'hui, celui d'une profonde déconsidération de leur métier. "Au niveau des politiques, on n’est pas soutenus. Quand on voit ce qu'ils font de leur côté, on n’est pas soutenus du tout. Ils ne veulent plus d'agriculteurs de toute façon. Il ne faut pas qu'ils nous mentent", témoigne Florian Belot, un éleveur.

Des feux en signe de protestation

Il y a quelques jours dans sa ferme bretonne, Dominique Hamon a reçu une convocation de la gendarmerie. Quelqu'un a photographié son salarié sur son tracteur lors d'un traitement aux pesticides. L'auteur de la photo a alors porté plainte, jugeant cet épandage contraire à la réglementation. L'éleveur, lui, est encore sous le choc. "Moi, personnellement, un moment je me suis dit il faut que je parte. Il faut que je quitte ce monde. Parce que je ne sais pas l'entretenir. Je ne sais plus faire mon métier. Ça m'a blessé. Oui, je me suis dit c'est fini. La vie n'a plus lieu d'être. On m'a jugé sans avoir les preuves que je fasse des bêtises. Ça c'est atroce", témoigne l'éleveur Dominique Hamon. Un projet de décret doit fixer une distance de sécurité entre les habitations et les zones d'épandage de pesticides. Les cultivateurs estiment aujourd'hui qu'ils pourraient ainsi perdre entre 20 à 30% de leurs surfaces d'exploitation. Chaque soir de la semaine, ils vont allumer des feux en signe de protestation.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.