Pesticides : des scientifiques à la solde de Monsanto ?
Plusieurs notes et messages électroniques d'employés de Monsanto ont été publiés. Certains mettent en cause le glyphosate, produit utilisé dans des pesticides, qui pourrait être cancérigène.
Une avalanche de notes et de messages électroniques échangés par les employés de Monsanto. La publication de ces mémos jusqu'ici confidentiels s'annonce comme un scandale sans précédent pour le géant américain des OGM et des pesticides. Ces échanges semblent démontrer que Monsanto a lancé une campagne de désinformation pour défendre son produit phare : le Roundup, un pesticide à base de glyphosate, suspecté d'être cancérigène.
Une étude étrange
En cause, notamment, un e-mail d'une scientifique travaillant pour Monsanto, le docteur Donna Farmer. Elle est l'une des auteurs de cet article sur le glyphosate et la reproduction animale, qui conclut à sa faible dangerosité. Mais cette employée a barré son nom. La publication, coécrite par Monsanto, semble donc indépendante. Cette pratique est trompeuse pour maître Brent Wisner, avocat à l'origine d'une plainte contre le géant américain. "On se demande s'il y a vraiment une base scientifique pour prouver que ce produit n'est pas dangereux. Plus on avance et plus on découvre que Monsanto est susceptible d'avoir caché des informations aux consommateurs et au gouvernement", déclare-t-il. L'affaire pourrait être plus grave, car d'autres documents montrent que Monsanto a influencé des agences environnementales.
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