Loi Alimentation : "Le constat d'échec est sans appel", regrette un collectif de 28 syndicats et associations
Le collectif dénoncent l'augmentation des prix et des profits pour l'industrie et la distribution sans effet sur le revenu des producteurs. Une meilleure répartition était pourtant le but originel de cette loi.
"Le constat d'échec est sans appel". Deux ans après la promulgation de la loi Egalim, la loi "pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable", qui avait notamment pour objectif de payer au juste prix les producteurs, un collectif de 28 syndicats et associations estime que "presque aucune des ambitions et bonnes intentions déclarées en grande pompe n'ont été suivies d'effet". Parmi les signataires, les associations Agir pour l'environnement, Greenpeace, UFC-Que Choisir, ou encore la Confédération paysanne et le Réseau action climat.
"Deux ans après la promulgation de la loi Egalim, ses ambitions sont définitivement enterrées !", s'indigne le collectif, qui souligne que "le revenu paysan n'est pas revalorisé" alors que "les profits de l'industrie et de la distribution continuent d'augmenter" tout comme "les prix au consommateur".
Pesticides, objectifs bio... "Maintenir la pression"
Alors que l'Assemblée nationale a donné, vendredi 30 octobre, un dernier feu vert à la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour la filière betterave, le collectif regrette vivement le retour de l'insecticide tueur d'abeille, qualifié de "recul notable" par les 28 signataires. Il souligne aussi que "les objectifs d’au moins 20% de bio dans la restauration collective et de 15% de surface en agriculture biologique en 2022 ne pourront être atteints faute de moyens suffisants", soulignant que les chiffres sont aujourd'hui "respectivement à 4,5% et 8,5 %".
Regrettant que certains leviers n'aient pas été activés pour corriger le tir, comme le "projet de loi finances", celui "de financement de la sécurité sociale", ou encore "le plan de relance", les signataires estiment que "la position de la France dans le cadre de la réforme de la PAC et notamment le Plan Stratégique National reste un des derniers leviers de ce quinquennat pour agir en faveur d’une transition agro-écologique". "Nos organisations vont donc maintenir la pression", concluent les 28 associations et syndicats.
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