Le Bourdonnais (Allier), c'est un paysage tranquille où les parcelles cultivées côtoient des fermes abandonnées. Ces terres viennent d'être achetées à prix d'or par une entreprise de Pékin. 900 hectares pour 10 millions d'euros. Des champs de blé ou de maïs vendus avec leur système d'arrosage, mais aussi une ferme avec ses deux salariés et son gardien. Les anciens propriétaires, un couple alsacien, assurent ne pas avoir eu le choix. "Quand on a mis en vente, personne n'était intéressé à prendre beaucoup. Depuis qu'on a vendu, on n'arrête pas d'avoir des coups de fil de paysans qui voudraient l'adresse de ces Chinois pour leur vendre", assure l'ancienne propriétaire jointe au téléphone par France 2.Des inquiétudesLe phénomène inquiète, d'autant que personne ne sait véritablement ce que ces Chinois ont en tête, pas même le maire de la commune. "Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Est-ce qu'ils vont exploiter, pas exploiter ? De l'intensif, pas intensif ? Avec des OGM, pas d'OGM ?", s'interroge Daniel Marchand, maire de Thiel-sur-Acolin. Et l'appétit des Chinois pour les terres agricoles risque de ne pas faiblir, au contraire. Ces dernières années, à travers le monde, 10 millions d'hectares sont passés sous leur contrôle.