Les campagnes manquent de vétérinaires
Le métier de vétérinaire séduit de plus en plus de jeunes. Mais les nouveaux praticiens s'installent de moins en moins en campagne, préférant soigner dans des cabinets en ville.
C'est une journée marathon pour Nicolas Lucas. Ce matin-là, il est appelé pour une patte cassée, la première d'une longue série de visites. Ce vétérinaire, basé dans l'Oise, a bien du mal à s'occuper de ses 330 agriculteurs, d'autant plus que son cabinet fonctionne avec une équipe réduite. "L'année dernière, on était douze vétos. Cette année, on n'est plus que huit. Quatre de moins qui faisaient de la rurale, on ne peut pas les remplacer comme ça, on ne peut pas faire le boulot à leur place", regrette Nicolas Lucas.
Manque de temps
Le manque de temps est un autre problème pour les vétérinaires ruraux : il y a trop d'éleveurs et pas assez de temps. Le mois dernier, le cabinet de Nicolas a dû arrêter le suivi de 75 agriculteurs. Pour alléger la tâche des vétérinaires, certains éleveurs se mettent à l'autodiagnostic, comme Patrick Lefevre, producteur laitier qui essaye d'assurer quelques examens simples, avant d'appeler le vétérinaire.
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