Intempéries : des récoltes compromises par la grêle partout en France
Les céréaliers s'attendaient à passer une bonne année. Dans la soirée du samedi 4 juin, la grêle a ravagé les cultures. À l'heure des comptes, lundi matin, les exploitants sont inquiets.
Dans les Landes, les champs de maïs d'un céréalier ont été ravagés en 15 minutes par la grêle, samedi 4 juin. "On subit une année de gel et cette année, on subit une année de grêle sur les cultures. À force, on se pose la question de notre avenir", commente Serge Tintané. Des grêlons de la taille d'une balle de ping-pong ont mis à terre des épis de blé, du maïs, de l'orge ou encore du colza partout en France. En quelques minutes, Aurélien Cabé, dans les Landes, a perdu 30 % de sa récolte de maïs. "On a du mal, on travaille toujours à flux tendu", confie-t-il.
Moins de ventes à l'étranger ?
Une quarantaine de départements céréaliers ont été touchés par l'épisode de grêle. Pourrait-il y avoir un risque de pénurie ? David Vallée, qui produit du blé et du colza à Sonchamp (Yvelines), a perdu 90 % de sa récolte. Pour le représentant de la FNSEA, les stocks seront suffisants en France, mais les ventes seront moindres à l'étranger. "Il y a des gens qui n'auront pas à manger cette année. Pas en France, mais au Maghreb, il y a des gens, ils ne pourront pas acheter du blé, du colza ou des céréales à ce prix-là", détaille-t-il. Le gouvernement français a promis d'alléger les charges et d'étaler les remboursements des prêts des agriculteurs.
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