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Deux millions de poulets du groupe Doux risquent la famine

C'est une conséquence directe du placement du groupe en redressement judiciaire, le 1er juin dernier. Une centaine d'élevages du Centre subissent une pénurie de nourriture pour les poulets. L'usine Doux de Clémont (Cher), qui les approvisionne, manque de matières premières, selon la FNSEA.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

"Les volailles Doux crient famine !" , s'alarme le syndicat agricole. Au sens propre : deux millions de poulets, répartis sur une centaine d'élevages, risquent bientôt de manquer de nourriture. Habituellement, ils sont approvisionnés par une usine appartenant au groupe Doux, mais "cette usine manque d'approvisionnement en matières premières" . Conséquence directe : "certains éleveurs sont ravitaillés au compte-goutte, d'autres ont subi des ruptures de livraison ces dernières heures."

Sans reprise de la fabrication très rapidement, les conséquences pourraient être dramatiques, pour la FNSEA. "Les éleveurs ne pourront pas laisser les animaux mourir de faim" , ajoute le syndicat.

Le ministère de l'Agriculture veut rassurer les éleveurs

De son côté, Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, assure que le problème "avait déjà été identifié et faisait l'objet d'un suivi. La situation est en voie d'amélioration" . L'usine de Clémont a depuis été livrée, la fabrication d'aliments pour volailles a repris et "au moins une trentaine d'éleveurs vont être livrés dès aujourd'hui" . Les autres, moins touchés par la pénurie, recevront leur livraison dans les jours qui viennent.

Le groupe familial Doux travaille avec 700 à 800 éleveurs, tous inquiets depuis le placement en redressement judiciaire de la maison-mère. Le ministère de l'Agriculture a depuis demandé aux préfets de mettre en place puis de renforcer un "dispositif économique et sanitaire" pour surveiller au quotidien la situation de chaque élevage.

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