D'ici la fin de l'année 2022, plusieurs agriculteurs verront leur contrat avec Danone rompu. "Bien que l'usine reste, ça ne sera plus pareil (...), c'est du gâchis", déplore Arnaud Darees, l'un d'entre eux, dont l'élevage était sollicité par l'entreprise depuis trois générations. Les ventes chez Danone représentaient la moitié du chiffre d'affaires de l'éleveur, qui gagne 900 euros nets par mois.Le marché végétal multiplié par 3 en 7 ans187 producteurs sont concernés par ce virage, que Danone justifie par une baisse importante des volumes. L'usine compte sur un investissement de 43 000 euros grâce auquel elle pourra produire des boissons végétales, essentiellement composées d'avoine venue d'Allemagne et de plusieurs pays nordiques. "La volonté de Danone est de pérenniser le site de Villecomtal-sur-Arros, et de l'orienter vers un marché d'avenir, et de bénéficier de la croissance du marché végétal, multiplié par trois en sept ans", affirme Yann Le Roy, le directeur des opérations de Danone Produits frais France.